mot a son sort dans mon seminaire sur l'angoisse, soit l'annee d'avant ce qui vient ici. C'est vous dire qu'on ne s'en debarrasse si facilement que de moi. En attendant que l'echelle vous soit propice de ce qui se lit ici : je ne vous y fais pas monter pour en redescendre. Ce qui me frappe quand je relis ce qui fut ma parole c'est la surete qui me preserva de faire betise au regard de ce qui me vint depuis. Le risque a chaque fois me parait entier et c'est ce qui me fait fatigue. Que J.-A. M. me l'ait epargne, me laisse a penser que ce ne sera rien pour vous, mais aussi bien me fait croire que si j'en rechappe, c'est que d'ecrit j'ai plus que je n'ecrois. Rappelons pour nous qui nous ecroyons moins qu'au Japon, ce qui s'impose du texte de la Genese, c'est que d'ex nihilo rien ne s'y cree que du signifiant. Ce qui va de soi puisqu'en effet ca ne vaut pas plus. L'inconvenient est qu'en depende l'existence, soit ce dont seul le dire est temoin. Que Dieu s'en prouve eut du depuis longtemps le remettre a sa place. Soit celle dont la Bible pose que ce n'est pas mythe, mais bien histoire, on l'a marque, et c'est en quoi l'evangile selon Marx ne se distingue pas de nos autres. L'affreux est que le rapport dont se fomente toute la chose, ne concerne rien que la jouissance et que l'interdit qu'y projette la reli- gion faisant partage avec la panique dont procede a cet endroit la philosophie, une foule de substances en surgissent comme substituts a la seule propre, celle de l'impossible a ce qu'on en parle, d'etre le reel. Cette stance-par-en-dessous ne se pourrait-il qu'elle se livrat plus accessible de cette forme pour ou l'ecrit deja du poeme fait le dire le moins bete ? Ceci ne vaut-il pas la peine d'etre construit, si c'est bien ce que je presume de terre promise a ce discours nouveau qu'est l'analyse ? Non pas que puisse s'en attendre jamais ce rapport dont je dis que c'est l'absence qui fait l'acces du parlant au reel. 506