dis-je, sur cette idee que la metaphysique n'a jamais rien ete et ne saurait se prolonger qu'a s'occuper de boucher le trou de la politique. C'est son ressort. Que la politique n'atteigne le sommet de la futilite, c'est bien en quoi s'y affirme le bon sens, celui qui fait la loi : je n'ai pas a le sou- ligner, m'adressant au public allemand qui y a ajoute traditionnelle- ment le sens dit de la critique. Sans qu'il soit vain ici de rappeler ou cela l'a conduit vers 1933. Inutile de parler de ce que j'articule du discours universitaire, puisqu'il specule de l'insense en tant que tel et qu'en ce sens ce qu'il peut produire de meilleur est le mot d'esprit qui pourtant lui fait peur. Cette peur est legitime, si l'on songe a celle qui plaque au sol les analystes, soit les parlants qui se trouvent etre assujettis a ce discours analytique, dont on ne peut que s'etonner qu'il soit advenu chez des etres, je parle des parlants, dont c'est tout dire qu'ils n'ont pu s'ima- giner leur monde qu'a le supposer abruti, soit de l'idee qu'ils ont depuis pas si longtemps de l'animal qui ne parle pas. Ne leur cherchons pas d'excuse. Leur etre meme en est une. Car ils beneficient de ce destin nouveau, que pour etre, il leur faille ex-sister. Incasables dans aucun des discours precedents, il faudrait qu'a ceux-ci ils ex-sistent, alors qu'ils se croient tenus a prendre appui du sens de ces discours pour proferer celui dont le leur se contente, a juste titre d'etre plus fuyant, ce qui l'accentue. Tout les ramene pourtant au solide de l'appui qu'ils ont dans le signe : ne serait que le symptome auquel ils ont affaire, et qui, du signe fait gros noeud, noeud tel qu'un Marx l'a apercu meme a s'en tenir au discours politique. J'ose a peine le dire, parce que le freudo- marxisme, c'est l'embrouille sans issue. Rien ne les enseigne, meme pas que Freud fut medecin et que le medecin comme l'amoureuse n'a pas la vue tres longue, que c'est donc ailleurs qu'il faut qu'ils aillent pour avoir son genie : nomme- ment a se faire sujet, non d'un ressassement, mais d'un discours, d'un discours sans precedent dont il arrive que les amoureuses se fassent geniales a s'y retrouver, que dis-je ? a l'avoir invente bien avant que Freud l'etablisse, sans que pour l'amour au reste il leur serve a rien, c'est patent. Moi qui serais le seul, si certains ne m'y suivaient, a me faire sujet 555