dialectique hegelienne, etape necessaire pour faire breche dans ce monde dit de la positivite. La dialectique hegelienne se ramene a des racines logiques, au deficit intrinseque de la logique de la predication, a savoir que l'univer- sel ne se fonde que de la negation, que le particulier seul a y trouver l'exis- tence y apparait comme contingent. Toute la dialectique hegelienne faite pour combler cette faille y montre, dans une prestigieuse transmutation, comment l'universel, par la voie de la scansion, these, antithese, synthese, peut arriver a se particulariser. Mais quels qu'en soient les effets de prestige de la dialectique hegelienne, que par Marx elle soit entree dans le monde, achevant ce qui de Hegel etait la signification, par la subversion d'un ordre politique et social fonde sur l'ecclesial, l'Eglise, quelle que soit sa necessite, la dialectique hegelienne est fausse et contredite tant par l'observation des sciences de la nature que par le progres historique de la science fondamen- tale, a savoir des mathematiques. C'est ici que l'angoisse est le signe comme l'a vu tout aussitot un contem- porain du developpement du systeme de Hegel, Kierkegaard, l'angoisse est pour nous le temoin d'une beance essentielle qui porte le temoignage que la doctrine freudienne est celle qui en donne l'eclaircissement. Cette structure du rapport de l'angoisse au desir, cette double beance du sujet a l'objet chu de lui ou au-dela de l'angoisse il doit trouver son ins- trument, la fonction initiale de cet objet perdu sur lequel insiste Freud, la est la faille qui ne nous permet pas de traiter du desir dans l'immanence logicienne. De la seule violence comme dimension a forcer les impasses de la logique, la Freud nous ramene au coeur de ce quelque chose sur quoi fonder les bases de ce qui etait pour lui l'illusion, qu'il appelait selon le mode de son temps l'alibi, la Religion que j'appelle quant a moi l'Eglise. C'est sur ce champ meme par lequel l'Eglise tient intacte et dans tout l'eclat que vous lui voyez, contre la revolution hegelienne, c'est la que Freud s'avance au fondement meme de la tradition ecclesiale, qu'il nous permet de tracer le clivage d'un chemin qui aille au-dela, infiniment plus loin, structuralement plus loin que la borne qu'il a posee sous la forme du mythe du meurtre du pere. C'est sur ce terrain scabreux, mouvant, que la, cette annee, je voulais m'avancer avant de reprendre l'ordre ecclesial. Car, pour ce qui est du pere, leur pere, les servants de l'Eglise, les Peres de l'Eglise, qu'ils me laissent