place de l'Urverdrangung, du refoulement originaire attirant a lui tous les autres, - sans compter d'autres effets de rhetorique, pour lesquels reconnaitre, nous ne disposons que du sujet de la science. C'est bien pour cela que pour en venir a bout, nous employons d'autres moyens. Mais il y est crucial que ces moyens ne sachent pas elargir ce sujet. Leur benefice touche sans doute a ce qui lui est cache. Mais il n'y a pas d'autre vrai sur le vrai a couvrir ce point vif que des noms propres, celui de Freud ou bien le mien, - ou alors des berquinades de nourrices dont on ravale un temoigna- ge desormais ineffacable : a savoir une verite dont il est du sort de tous de refu- ser l'horrible, si pas plutot de l'ecraser quand il est irrefusable, c'est-a-dire quand on est psychanalyste, sous cette meule de moulin dont j'ai pris a l'occa- sion la metaphore, pour rappeler d'une autre bouche que les pierres, quand il faut, savent crier aussi. Peut-etre m'y verra-t-on justifie de n'avoir pas trouve touchante la question me concernant, Pourquoi ne dit-il pas... ? , venant de quelqu'un dont la place de menage dans les bureaux d'une agence de verite rendait la naivete douteuse, et des lors d'avoir prefere me passer des services ou il s'employait dans la mien- ne, laquelle n'a pas besoin de chantres a y rever de sacristie... Faut-il dire que nous avons a connaitre d'autres savoirs que celui de la scien- ce, quand nous avons a traiter de la pulsion epistemologique ? Et revenir encore sur ce dont il s'agit : c'est d'admettre qu'il nous faille renoncer dans la psychanalyse a ce qu'a chaque verite reponde son savoir ? Cela est le point de rupture par ou nous dependons de l'avenement de la science. Nous n'avons plus pour les conjoindre que ce sujet de la science. Encore nous le permet-il, et j'entre plus avant dans son comment, - laissant ma Chose s'expliquer toute seule avec le noumene, ce qui me semble etre bien- tot fait : puisqu'une verite qui parle a peu de chose en commun avec un nou- mene qui, de memoire de raison pure, la ferme. Ce rappel n'est pas sans pertinence puisque le medium qui va nous servir en ce point, vous m'avez vu l'amener tout a l'heure. C'est la cause : la cause non pas categorique de la logique, mais en causant tout l'effet. La verite comme cause, allez-vous, psychanalystes, refuser d'en assumer la question, quand c'est de la que s'est levee votre carriere ? S'il est des praticiens pour qui la verite comme telle est supposee agir, n'est-ce pas vous ? N'en doutez pas, en tout cas, c'est parce que ce point est voile dans la scien- ce, que vous gardez cette place etonnamment preservee dans ce qui fait office d'espoir en cette conscience vagabonde a accompagner collectif les revolutions de la pensee. Que Lenine ait ecrit : La theorie de Marx est toute-puissante parce qu'elle