la theorie psychanalytique l'indique est une serie de termes convergeant au premier rang desquels est celui de la libido qui en represente une certaine articulation dont il nous faudra designer au bout de ces entretiens de cette annee, designer en quoi son emploi peut etre assez glissant pour non pas soutenir mais faire se derober les arti- culations essentielles que nous allons tenter d'introduire aujourd'hui. La jouissance, c'est-a-dire ce quelque chose qui a un certain rapport au sujet en tant que cet affrontement au trou laisse dans un certain registre d'acte questionnable, celui de l'acte sexuel. Il est, ce sujet, suspendu par une serie de modes ou d'etats qui sont d'insatisfaction, voila qui a soi seul justifie l'introduction du terme jouissance qui aussi bien a tout instant est nommement dans le symptome se propose a nous comme indiscernable de ce registre de la satisfaction puisque a tout instant pour nous, le probleme est de savoir comment un noeud qui ne se soutient que de malaises, et de souffrances est justement ce par quoi se manifeste l'instance de la satisfaction suspendue. C'est proprement ce, ou le sujet se tient en tant qu'il tend vers cette satisfaction. Ici la loi du principe du Plaisir, a savoir de la moindre tension, ne fait qu'indiquer la necessite des detours du chemin par ou le sujet se soutient dans la voie de sa recherche, recherche de jouissance, mais ne nous en donne pas la fin qui est cette fin propre, fin pourtant entierement masquee pour nous dans sa forme derniere pour autant qu'on peut aussi bien dire que son achevement est si questionable qu'on peut aussi bien partir de ce fondement, qu'il n'y a pas d'acte sexuel, aussi bien celui-ci : qu'il n'y a que l'acte sexuel, qui motive toute cette articulation. C'est en ceci que j'ai tenu a apporter la reference dont chacun sait que je me suis servi depuis longtemps, la reference a Hegel pour autant que ce proces de la dialec- tique des differents niveaux de la certitude de soi-meme, de la phenomenologie de l'esprit, comme il a dit, ca suspend a un mouvement qu'il appelle dialectique et qui, assurement, dans sa perspective pour etre seulement tenu pour etre dialec- tique d'un rapport qu'il articule de la presence de cette conscience pour autant que sa verite lui echappe dans ce qui constitue le jeu du rapport d'une conscience de soi-meme a une autre conscience de soi-meme dans le rapport de l'intersubjectivite . Or il est clair qu'il etait longtemps demontre ne serait-ce que par la revelation de cette beance sociale en tant qu'elle ne nous permet pas de resumer a l'affronte- ment d'une conscience a une conscience nommement ce qui presente comme lutte celle du maitre et de l'esclave, ce n'est meme pas a nous de faire la critique de ce que laisse ouvert la genese hegelienne. Ceci a ete fait par d'autres et nommement par un autre, par Marx pour le nommer et maintient la question de son issue et de ses modes en suspens. Ce a quoi Freud arrive et reprend les choses en un point ana- logique seulement de la position hegelienne s'inscrit deja suffisamment dans ce terme de jouissance pour autant que Hegel l'introduit. Le depart, nous dit-il, est dans la lutte a mort du maitre et de