tiens - je ne sais meme plus ou - l'echec de ces deux biais. Tout ca est patent dans l'histoire, ca s'y etale en toutes sortes d'aberrations. Alors tout de meme, la question que je voudrais vous faire sentir aujourd'hui, c'est ca : c'est l'analyste qui est la et qui a l'air de prendre un relais. On parle de maladie, en meme temps on dit qu'il n'y en a pas, qu'il n'y a pas de maladie mentale par exemple, a juste titre, au sens ou c'est une entite nosologique, comme on disait autrefois. Ce n'est pas du tout entitaire , la maladie mentale. C'est plutot la mentalite qui a des failles. Enfin exprimons-nous comme ca rapidement. Alors tachons de voir ce que suppose par exemple ca, qui est ecrit la - au tableau - et qui est suppose enoncer ou se place une certaine chaine qui est tres certainement et sans aucune espece d'ambiguite la structure. On y voit se succeder deux signifiants et le sujet n'est la que pour autant qu'un signifiant le represente pour l'autre signifiant. Et puis ca a quelque chose qui en resulte et que nous avons largement au cours des annees developpe assez de raisons pour motiver que nous le notions de l'objet a. Evidemment, si c'est la dans cette forme, dans cette forme de tetrade, ce n'est pas une topologie qui soit sans aucune espece de sens. C'est ca la nou- veaute qui est apportee par Freud. La nouveaute qui est apportee par Freud, ce n'est pas rien. Il y avait quelqu'un qui avait fait quelque chose de tres bien, en situant, en cristallisant le discours du maitre en raison d'un eclairage historique qu'il avait pu attraper, c'est Marx. C'est quand meme un pas qu'il n'y a pas lieu du tout de reduire au premier. Il n'y a pas non plus lieu de faire entre les deux un mixage. On se demande an nom de quoi il faudrait absolument qu'ils s'accordent. Ils ne s'accordent pas, ils sont parfaitement compatibles, ils s'emboitent. Et puis il y en a certainement un qui a ete a sa place avec toutes ses aises, c'est celui de Freud. Qu'est-ce qu'il a apporte en somme d'essentiel ? Il a apporte la dimen- sion de la surdetermination. La surdetermination, c'est exactement ca que j'image avec ma facon de formaliser, de la facon la plus radicale, l'essence du discours, en tant qu'il est en position tournante par rapport a ce que je viens d'appeler un support. C'est quand meme du discours que Freud a fait surgir ceci que ce qui se produisait au niveau du support avait a faire avec ce qui s'articulait du discours. Le support, c'est le corps. C'est le corps et encore il faut faire attention quand on dit que c'est le corps. Ce n'est pas forcement un corps, parce qu'a partir du moment ou on part de la jouissance, ca veut tres exactement dire que le corps n'est pas tout seul, qu'il y en a un autre. Ce n'est pas pour ca que la jouissance est sexuelle, puisque ce que je viens de vous expliquer, cette annee, c'est que le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas rap- portee, cette jouissance : c'est la jouissance de corps a corps. Le propre de la jouissance, c'est que quand il y a deux corps - et encore bien plus quand il y en a plus - naturellement on ne sait pas, on ne peut pas dire lequel jouit. C'est ce qui fait qu'il peut y avoir dans cette affaire pris plusieurs corps, et meme des series de corps. Alors la surdetermination, elle consiste en ceci : c'est que les choses qui ne sont pas le sens, ou le sens ca serait supporte par un signifiant, justement le propre du signifiant - je ne sais pas, je me suis mis, de fil en aiguille, et Dieu sait pourquoi ! et puis de plus peu importe ! -